Les 8 500 mètres carrés boisés ont été intégralement rasés. Aux arbres succède désormais un immense bâtiment bétonné qui ouvrira ses portes demain, lundi 5 février. Un centre de rétention administrative (CRA) flambant neuf, installé à Olivet (Loiret), une petite commune de 22 000 habitants aux portes d’Orléans, où 90 étrangers en attente d’expulsion sont Pour créer un CRA sur une propriété nationale, c’est en effet l’État qui instruit et se délivre à lui-même le permis de construire, avant de lancer un appel d’offres pour dénicher architectes et entreprises chargés du gros œuvre. Ce nouveau centre s’inscrit dans la feuille de route du gouvernement : faire passer le nombre de places en CRA de 1 900 à 3 000 d’ici 2027., tient à préciser au JDD le ministère de l’Intérieur. Coût des travaux ? Un peu plus de 18 millions d’euros pour une surface de 4 700 mètres carrés, plusieurs cours de promenades et de loisirs, des « chambres » pour les étrangers retenus, un espace médical, ainsi qu’une grande annexe dédiée à la justice. Au total, plus de 140 personnes y travailleront quotidiennement : des médecins, du personnel de greffe et, surtout, une centaine de policiers. Alors pourquoi avoir choisi de s’implanter à Olivet ?, explique Franck Boulanjon, directeur de cabinet de la préfecture du Loiret, qui a piloté le projet. Quant à la zone définie, l’idée était de faciliter au maximum les allées et venues : Reste enfin l’enjeu de faisabilité des éloignements, puisque les dossiers de certains étrangers retenus arriveront jusque-là : ils seront effectués par des policiers, en voiture, jusqu’aux deux aéroports parisiens, Orly et Roissy.
OrléansRétention administrative et crainte populaire
Feb 04, 2024
2 minutes
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