Que retient-on d’un mandat présidentiel ? Des réformes, pourrait-on répondre avec la force de l’évidence. Des mots ou un style, ajouteront les plus sensibles à l’incarnation de la fonction. Un chef de l’Etat laisse aussi derrière lui… un successeur. Il est son legs à la nation. Parfois désiré, souvent redouté. Il raconte le quinquennat écoulé. En illustre la réussite ou l’échec.
Emmanuel Macron n’a aucune envie d’être accompagné par Marine Le Pen dans la cour d’honneur de l’Elysée en 2027. Le libéral proeuropéen, marchepied de l’extrême droite. L’autoproclamé « progressiste » pavant la voie du nationalisme. Quel échec rétrospectif ! « C’est tout ce qu’on garderait de ces dix ans au pouvoir. Ça le rend dingue », note un ministre. Le macronisme serait mort et coupable. Son autopsie révélerait la trahison du serment prêté par Emmanuel Macron le 7 mai 2017 sur l’esplanade du Louvre : tout faire pour que les Français « n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes ». « Aucun républicain ne peut s’habituer à la présence de l’extrême droite au second tour de chaque présidentielle », affirmait