‘‘Quand on gagne, c’est super, mais quand on perd la course, on a juste le droit de choisir sur quelle joue on va se prendre la claque.’’
Quel est votre premier souvenir automobile?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attiré par l’automobile. Quand j’étais gamin, j’étais devenu spécialiste pour identifier les voitures. Je suis originaire d’une petite ville du Nord de la France. L’animation du coin, c’étaient les Enduros du Touquet et la moto. Dans ma famille, la voiture était plus un objet pour se déplacer qu’un objet de plaisir. Moi, j’ai toujours considéré l’automobile comme un jouet. Ma première voiture a marqué une étape très importante dans ma vie. C’était une 205. Un mythe! J’étais fier. J’en ai encore une.
Vous imaginiez-vous travailler dans cet univers?
Je me voyais bien dans le milieu automobile. J’étais assez doué en maths et en physique et, après le lycée, je me suis retrouvé à Centrale, à Paris. J’ai choisi une spécialisation en aérodynamique et en moteurs qui permettait d’aller faire des avions ou des voitures de course. J’étais aussi fasciné par les avions de chasse. J’ai d’ailleurs passé quelques mois de stage à l’Aérospatiale à travailler sur des prototypes de fusées.
Comment avez-vous atterri chez Michelin?
Dans le milieu des années 90, c’était Ça s’est vérifié. Je suis allé dans une usine au Canada. C’est ma première rencontre avec le mode de vie américain. J’ai adoré. J’ai passé deux ans là-bas à gérer les flux d’une usine.