’est un parchemin infiltré entre deux pierres de la façade de la toute jeune école publique de Plougastel-Daoulas en Bretagne. Sur le papier, une certitude manuscrite, presque un avertissement : « Nous ne nous sauverons collectivement qu’avec l’école. » Ces mots ont été choisis, écrits et glissés au creux de ce mur quelques années plus tôt par Mona Ozouf, auteure, notamment, du formidable récit intime dans lequel la philosophe et historienne rend hommage à l’école de la une poignée de semaines après avoir nommé Gabriel Attal ministre de l’Education nationale : « Compte tenu des enjeux, l’éducation fait partie du domaine réservé du président. […] Pourquoi je parle autant de l’école ? Parce que c’est le coeur de la bataille que l’on doit mener, parce que c’est à partir de là que nous rebâtirons la France. » Voici Gabriel Attal qui, dès la rentrée de septembre, se déploie, annonce un aussi flou que décapant « choc des savoirs », remet pour la énième fois sur la table le débat autour de l’uniforme en proposant une expérimentation dans 100 établissements, interdit au passage l’abaya, s’invite aux 20 Heures…
La « régénération » ne passera pas par l’Education
Jan 24, 2024
3 minutes
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