Au bord du Pacifique, là où se jette le Río Guayas, une ville parsemée de petites maisons colorées a été le théâtre du commencement d’une insurrection généralisée qui s’est étendue dans tout le pays comme une traînée de poudre : Guayaquil, la « Perle du Pacifique ».
Le 9 janvier, les images d’une bande d’hommes masqués débarquant en plein journal télévisé d’une chaîne publique de la ville pour prendre en otage le plateau sous l’œil des caméras avaient circulé dans le monde entier. Des cris, un présentateur mis en joue avec un fusil à pompe, des journalistes apeurés, une atmosphère de terreur qui semblait suggérer une grave défaillance