J’ai 12 ans, j’arrive au collège Henri-IV par la grande cour où se déroulent les interclasses de handball. Face à moi, la silhouette de Grégoire Kaufmann, d’un an mon aîné, s’avance vers moi. Comme dans un western, nous nous jaugeons du regard. Deux petits-bourgeois qui se prennent pour des caïds, teddy et creepers pour moi, blouson Harrington et Doc Martens coquées pour lui. Arrivé à ma hauteur, Grégoire frappe le premier, un énorme coup de pied au tibia. La coque en métal fait son effet : une douleur fulgurante, ma jambe qui se dérobe. À terre, je me rends sans résister.
Ma mère, cette héroïne
Jan 14, 2024
2 minutes
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