« Elle est pour qui, cette part ? Et celle-là ? » s’époumone pour la énième fois le benjamin de la tribu, caché sous la table. Car la galette des rois, on ne s’en lasse pas. En famille, entre amis, au bureau, on en déguste jusqu’à plus soif. « C’est le gâteau qui marque le début de l’année et dont le côté éternel rassure », avance Guy Krenzer, meilleur ouvrier de France, chef pâtissier qui veille aux destinées de Lenôtre. À elle seule, cette vénérable maison en produit 30 000 par an, et il s’en écoulerait au bas mot 30 millions chaque hiver en France. Une passion qui va croissant. « Partager une galette est un rituel de sociabilité facile et extensible, libéré des lourdeurs familiales de Noël, explique Loïc Bienassis, historien de l’alimentation et chercheur à l’université de Tours. La galette plaît aux adultes, aux enfants, et s’adapte à toutes les circonstances, y compris professionnelles. L’Épiphanie, fête autrefois très religieuse qui clôt les festivités de Noël et du Nouvel
SA MAJESTÉ LA GALETTE DES ROIS
Jan 04, 2024
6 minutes
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