Diapason

Bernard Herrmann Au-delàde l’écran

Le livre de Karol Beffa a pour ambition d’explorer l’univers du compositeur américain Bernard Herrmann (1911-1975), àqui l’on doit aussi bien les bandes-son de Citizen Kane (1941) d’Orson Welles et de Taxi Driver (1976) de Martin Scorcese que celles des plus célèbres films d’Alfred Hitchcock (Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose…) Herrmann a aussi collaboré avec François Truffaut ou, àHollywood, avec les réalisateurs William Dieterle, Joseph Mankiewicz, Robert Wise, Nicholas Ray, Henry King, Henry Hathaway, Fred Zinnemann et Raoul Walsh.

Aujourd’hui référence incontournable des compositeurs de musiques de film, Herrmann a également mené une carrière de chef d’orchestre et écrit des partitions pour le concert: la cantate Moby Dick, le quatuor Echoes, le quintette avec clarinette Souvenirs de voyages, une symphonie et l’opéra Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent), tiré du roman d’Emily Brontë… Innombrables sont ses contributions musicales àdes fictions radiophoniques – pour ne citer que La Guerre des Mondes, avec pour narrateur Orson Welles, dont la diffusion déclencha une panique aux Etats-Unis. Cet essai biographique dresse le portrait d’un homme, certes redouté pour son côté provocateur et ses accès de colère, mais qui suscitait l’admiration par son immense culture littéraire et musicale, le haut niveau d’inspiration de ses musiques et la perfection de son artisanat.

Moby Dick

La cantate est née de conversations entre Bernard Herrmann et sa future épouse, Lucille Fletcher, alors assistante de Clark Harrington, le responsable du département des droits d’auteur àCBS.mortifère, le destin romantique du capitaine Achab – figure de l’individualisme forcené – concourent àfaire de cette œuvre une source d’inspiration magistrale pour la musique de Herrmann. Peut-être le souvenir du chasseur de baleines qu’avait été son père Abraham a-t-il aussi joué dans son choix de mettre en musique ce roman dont il avait d’abord imaginé faire un opéra. De même que Melville avait dédié son roman àNathaniel Hawthorne, son mentor, c’est àCharles Ives que Herrmann dédie sa cantate.

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