Envoyé spécial, Nancy
Rendez-vous avait été pris à l’Excelsior, une brasserie nancéienne historique. Table réservée par ses soins, ponctualité helvétique, grand sourire et poignée de main aussi sportive que sa silhouette : impossible de deviner qu’on a en face de nous un homme qui lutte pied à pied contre la maladie. Depuis septembre, Nicolas Holveck est président de l’AS Nancy-Lorraine, club populaire qui vit éclore Michel Platini et lutte aujourd’hui pour se maintenir en National (3eniveau). Un retour aux sources pour ce Vosgien de 52 ans qui avait commencé sa carrière de dirigeant au côté de l’emblématique Jacques Rousselot. Repéré par les grands clubs français, l’ancien triathlète passera ensuite par Monaco [directeur général de 2014 à 2020, ndlr], puis Rennes, dont il sera le président avant d’apprendre brutalement au printemps 2021 qu’il souffrait d’un cancer du côlon. Son combat admirable et incertain, ses ambitions pour Nancy, ses souvenirs de football les plus marquants : Nicolas Holveck s’est livré durant deux heures émouvantes et passionnées en homme qui n’a « rien à cacher ».
C’est une question qu’on pose rarement pour commencer un entretien, mais comment allez-vous ?
Si vous me voyez ici, c’est que ça ne va pas super bien, sinon je serais toujours en poste à Rennes. Mi-août, cela faisait deux ans queEn dix jours, j’ai pris ma décision. Les choses se sont faites très facilement avec Rennes où j’ai eu la chance de rencontrer la famille Pinault [propriétaire du club breton, ndlr] qui a été extraordinaire avec moi à tous les niveaux. Elle a toujours mis ma santé au premier plan. Et j’ai signé fin août.
