À l’exposition Urgence climatique, (Paris 19 e ), vous pourrez calculer votre bilan carbone !
C’est le défi numéro 1 de notre époque : diminuer nos émissions de gaz à effet de serre (voir p. 21). Cela exige de changer nos modes de vie. Bien sûr, la seule bonne volonté des individus ne suffira pas. Les entreprises, et surtout les États, doivent changer l’organisation de la société : favoriser la production d’objets et d’aliments plus vertueux, proposer plus de transports publics, revoir le modèle agricole, arrêter de brûler du charbon pour fabriquer de l’électricité, etc.
Mais nous, adultes et adolescents, avons aussi le potentiel de changer les choses. Pour mesurer l’impact d’un individu sur le changement climatique, les scientifiques ont défini l’empreinte carbone. Celle-ci correspond à la masse de gaz à effet de serre (GES) qu’un individu émet, par ses activités. Ces gaz sont essentiellement le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4 ) et le protoxyde d’azote (N2O). Tous n’ont pas le même pouvoir réchauffant. C’est pour cela qu’on traduit les émissions en « équivalent CO2 » (noté éqCO2), soit la quantité de CO2 qu’il faudrait pour produire le même effet réchauffant. Par exemple, parce que le méthane a un pouvoir réchauffant bien supérieur à celui du dioxyde de carbone, une activité qui produit 1 kg de méthane a une empreinte carbone de 28 kg d’éqCO2.
Chasseur d’empreinte
L’objectif fixé est de limiter le réchauffement climatique (par rapport à la période 1850–1900) le plus près possible de + 1,5 °C (même si nous savons que nous dépasserons ce seuil avant de pouvoir redescendre). Pour cela, les spécialistes ont calculé que chaque Terrien doit émettre, avec l’ensemble de ses activités (ce qu’il mange, comment il se chauffe, ce qu’il achète, etc.), 2 tonnes d’éqCO2 par an maximum d’ici 2050. C’est à peu près ce qu’émet aujourd’hui, en moyenne, un habitant de l’Inde (2,6 tonnes) ; c’est 10 fois moins qu’un Américain (21,3 tonnes) et 5 fois moins qu’un Français (10 tonnes). On a du taf ! Par où commencer ? Par les activités qui émettent le plus, pardi ! D’abord les transports, ensuite l’alimentation, le logement et enfin nos achats. Dans votre quotidien, nous avons listé un certain nombre de gestes-clés. Tous ne sont pas bons ou mauvais, certains sont juste plus efficaces que
