“C’EST VRAI que je suis acteur! Merci de me le rappeler, j’oublie parfois.” François Civil est un peu déphasé. En ce début de mois d’octobre pluvieux dans la capitale, l’acteur s’est accordé ce qu’il n’avait plus connu depuis de longs mois, à savoir du répit. Des vacances en Espagne, à Majorque plus précisément, au cours desquelles il a pu souffler et prendre conscience d’un élément problématique : il est encore très coûteux de ne pas prendre l’avion pour voyager. “On essaye tous un peu de diminuer l’avion, donc j’ai pris le train, le ferry… Je pense que c’est dix fois plus long et cent fois plus cher que de prendre l’avion. C’est la preuve qu’il y a des choses à améliorer sur les transports. Mais on s’est donné les moyens.”
SE DONNER les moyens est une expression qui caractérise bien l’esprit et la trajectoire de la carrière du comédien de 33 ans. Depuis quelques années, François Civil a pris du galon dans le cinéma français. Révélé au milieu des années 2010 aux côtés de Pierre Niney dans la série Casting(s) et la comédie Five d’Igor Gotesman, le Parisien a depuis multiplié les grands écarts pour mieux esquiver l’assignation à un genre. Aussi à l’aise dans la comédie romantique, avec Mon Inconnue de Hugo Gélin en 2019, que star montante du cinéma d’action à la française (Burn Out de Yann Gozlan ou Bac Nord de Cédric Jimenez), François Civil travaille à être partout et nulle part en même temps.
acclamé, tantôt gendre idéal ou emblème de cette nouvelle masculinité qui s’amuse des clichés et commandements virilistes, il incarne tous ses rôles avec la même intensité. “Je me passionne pour des sujets qui ne sont pas proches de ou , j’y vais en me demandant comment on va être capable de les produire.”