On a beaucoup parlé en 2022 des réalisatrices comme Alice Winocour ou Alice Diop. Mais en 2023, c’est avec Jeanne Herry qu’il faudra compter. Son troisième long-métrage, « Je verrai toujours vos visages », est d’ores et déjà un des grands films français de l’année. Un huis clos plein de cinéma à l’écriture implacable, imprégné de « Douze hommes en colère », qui met en lumière un dispositif méconnu, celui de la justice restaurative, qui permet de nouer un dialogue entre victimes et agresseurs. Après les 850 000 entrées de « Pupille », voilà un nouvel opus d’une grande maîtrise, porté par ses acteurs fidèles (Gilles Lellouche, Miou-Miou) et des petits nouveaux (Adèle Exarchopoulos, Leïla Bekhti ou Fred Testot). C’est en pleine tournée d’avant-premières du film en France que nous avons retrouvé la réalisatrice qui s’est fait un nom comme ses parents, Miou-Miou et Julien Clerc, avant elle.
Paris Match. Vous mettez en lumière avec votre film la justice restaurative, un outil de notre système judiciaire qui consiste à faire dialoguer victimes et condamnés. Comment avez-vous approché le sujet ?
Il y a un long travail de