Vanity Fair France

L’effet Streisand

ICÔNE

Elle agite soudain sa main pour illustrer son propos : « Vous voyez, ce pourrait être l’ouverture d’un film sur Sarah Bernhardt. On commence sur un miroir, puis une main entre dans le cadre, quelqu’un essaie de mettre de l’eyeliner, mais ça coule. Il faut l’enlever et recommencer. On ne sait pas encore de qui il s’agit. » Si nous parlons maquillage, c’est qu’au cours de sa longue carrière, Barbra Streisand s’est toujours maquillée seule, des concerts dans les boîtes de nuit à 18 ans jusqu’à ses grands films. Au début, il n’y avait personne d’autre pour le faire à sa place ; par la suite, il n’y avait personne d’autre pour le faire aussi bien qu’elle. Dans sa récente autobiographie publiée aux États-Unis, My Name Is Barbra, la star raconte ses premiers essais pour le film Funny Girl. Quand les équipes du maquillage ont débarqué pour s’occuper d’elle, elle s’est dit : « Formidable, des experts ! Voyons de quoi ils sont capables. » Résultat : « Je les ai remerciés chaleureusement, puis j’ai demandé : “Serait-il possible que je me maquille moi-même et qu’on refasse un test ?” On m’a dit “si tu veux.” »

Barbra Streisand a aujourd’hui 81 ans. Si ses mains ne tremblent pas, elle a plus de mal à tracer cette ligne droite en travers de la paupière. C’est d’ailleurs comme ça qu’est née son idée de biopic autour de Sarah Bernhardt. Une Bernhardt vieillissante, toujours forte, toujours inimitable. « Vous savez, elle a joué Juliette à 74 ans », rappelle-t-elle.

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