La mesure a fait lever quelques sourcils : en septembre dernier, le gouvernement a annoncé l’arrivée de cours d’empathie au programme scolaire, en maternelle et primaire, dès la rentrée 2024. L’objectif ? Sensibiliser et lutter contre le harcèlement scolaire, un fléau qui a encore provoqué le suicide d’un lycéen dans les Yvelines début septembre. Ce drame rappelle l’effarante et difficile réalité qui pèse sur notre système éducatif : le harcèlement toucherait entre 800 000 et 1 million d’enfants chaque année, soit près de 10 % des élèves, selon un rapport du Sénat publié en 2021.
Alors pour le combattre, le gouvernement veut plus d’empathie à l’école. “L’empathie, c’est à la fois la capacité de reconnaître les émotions des autres – ce que l’on appelle l’empathie cognitive – et celle de ressentir ce que l’autre ressent et y apporter une réponse adaptée – que l’on nomme l’empathie émotionnelle”, explique Thomas Bourgeron, qui dirige l’unité Génétique humaine et fonctions cognitives à l’Institut Pasteur.
RIEN DE FIGÉ
Mais l’empathie peut-elle véritablement s’apprendre ? Sans conteste, il y a une