es paroxysmes sont le lot des guerres civiles, tout spécialement quand s’y mêlent politique et religion… Et la répression de la Vendée insurgée, si elle, qu’il a mises en pratique huit ans plus tôt en Guyenne, dont il jalonne les routes de huguenots pendus — violence que le camp adverse ne s’interdit pas, bien au contraire. En 1572, la Saint-Barthélemy, qui vise un groupe religieux bien identifié, revêt des aspects génocidaires. La collusion dénoncée à la Convention entre Anglais et Vendéens rappelle quant à elle la guerre des camisards (1702-1704) : Louis XIV craint alors que la révolte ne soit concertée avec les Anglo-Hollandais en vue d’un débarquement en Languedoc. Annonçant la rhétorique d’un Westermann, un capitaine des troupes royales se vante en 1703 d’ les camisards. On retrouve d’ailleurs dans les Cévennes bien des caractères de la guerre de Vendée: une région circonscrite, une revendication religieuse, des chefs charismatiques, une guérilla bien organisée, des populations fracturées et la répression brutale associant terre brûlée, déportations, exécutions, tortures… En ce sens, les colonnes de Lamoignon de Basville (1648-1724) qui mettent le pays à feu et à sang de septembre à décembre 1703 ressemblent terriblement à celles de Turreau.
Massacres : la République dans la ligne de l’Ancien Régime ?
Nov 10, 2023
1 minute
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits