Lorsque l’on commence à enquêter sur le marché de l’occasion, et surtout sur la façon dont les prix sont fixés, tant par les particuliers que les professionnels, un nom revient constamment : Chasseur d’Images. Il y a bien une raison à voir ce confrère cité dans ce domaine : l’argus, présenté gratuitement sur son site Internet. Il faut dire qu’en France, la revue est la seule à tenir une cote à jour du matériel photo, et ce depuis des décennies… D’ailleurs, quand on essaye de remonter le temps et de connaître la date de fondation de l’argus de Chasseur d’Images, ses journalistes sont incapables de donner une date précise, et estiment, sans vraiment en être sûrs, que ce travail a démarré dans les années 1980-1990. À leur décharge, ce document a revêtu plusieurs formes tout au long de son histoire. Créé à l’origine de manière indépendante, cet argus a durant un temps été réalisé en collaboration avec la Fnac, puis Images Photo, avant de redevenir complètement autonome. Aujourd’hui, il présente plus de 1 500 références en reflex, hybrides et optiques, que les journalistes mettent à jour régulièrement. Pascal Miele, journaliste pour la rédaction, a bien voulu nous révéler les coulisses de cet argus, et surtout nous expliquer comment les prix sont estimés.
Une cote ajustée en permanence
Au départ, lorsqu’un boîtier ou une optique intègre l’argus, un prix s’applique assez naturellement. “Le tarif de base que nous appliquons à un article d’occasion, c’est 60 % du prix du neuf ”, révèle Pascal Miele. Cela, bien sûr, sans prendre encore en compte l’état du matériel. “Ce n’est pas nous qui avons inventé ce tarif de base, reprend le journaliste. C’est ce qui était appliqué en moyenne avant que la cote n’existe. On s’en rendait compte par le biais des petites annonces du magazine, qui étaient très nombreuses à l’époque, et