« D’abord, je me réjouis que la mémoire de Sankara, l’une des figures les plus fascinantes de l’Afrique francophone, soit célébrée de tant de façons – en plus de ce beaucela dit, l’éclairage qu’apporte la BD sur les écueils de Sankara, son idéalisme parfois aveugle, l’essoufflement de sa politique, même si pour moi, cela n’entache ni la grandeur ni l’humanisme du personnage. Ce qui est très joli aussi, c’est la manière dont l’héroïne, à qui son papa sankariste a donné le prénom très fort de Léa-Thomas, parvient, par sa quête d’identité, à décadenasser la parole dans sa famille, à transformer un peu la douleur du père. Face au dessin nostalgique de Pat Masioni, j’ai d’ailleurs éprouvé une mélancolie mêlée de plaisir, car il nous plonge dans l’intimité de Sankara et de ses proches, avec ces lunettes, ces chapeaux typiques des années 80 africaines. Par leur physionomie et leur look, j’y ai même reconnu, même si elles ne sont pas nommées, des personnes de ma connaissance ! »
Aïssa MAÏGA
Nov 08, 2023
1 minute
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