Mexico. Mexico. Mexico. Lorsque l’on prononce ce mot lentement, on croirait presque lancer un sort. Son sens, il le puise dans la mythologie aztèque : selon la légende, Huitzilopochtli, le dieu de la Guerre et du Soleil, souvent représenté sous la forme d’un aigle ou d’un colibri, fit errer son peuple pendant des centaines d’années depuis la colonie d’Aztlán jusqu’à une terre promise. C’est là, sur une île au milieu du lac de Texcoco, que les Aztèques bâtirent la cité de Mexico-Tenochtitlán. “Le Nombril de la Lune” en langue nahuatl. Leur capitale, l’actuelle ville de Mexico, donna ensuite son nom au pays tout entier. Un nom poétique pour désigner un territoire à la croisée des deux Amériques, né du métissage des civilisations indigènes, aztèques et européennes. Autant de couches culturelles qui, ensemble, forment aujourd’hui une identité locale, une “mexicanité” qui se lit sur les visages qui peuplent ses rues.
Car depuis sa conquête, au xvie siècle, par les troupes espagnoles de Hernán Cortés, le pays semble déterminé à ne laisser rien ni personne le déposséder de son âme ou lui voler son histoire, à ne laisser aucun mur, visible