En partant du testament d’Edmond de Goncourt, Catherine Valenti et Jean-Yves Le Naour, spécialistes, l’une des héritages culturels, l’autre du xxe siècle, ont reparcouru l’histoire du prix jusqu’à Brigitte Giraud, lauréatefracassantes, qui ont rythmé la vie du plus prestigieux prix littéraire français. En cent vingt ans, des lauréats, sans parler de quelques jurés, sont passés à la trappe. Prix Goncourt 1915 à l’unanimité, de René Benjamin n’était qu’une suite de au moral d’acier. Trente années plus tard, l’un des jurés avoua que c’était un mauvais choix! Il réglait ses comptes avec Benjamin, élu entre-temps au sein des dix et pétainiste fervent, inscrit sur une liste noire à la Libération. La postérité est impitoyable pour les livres garantis d’époque ou consacrés du fait de la stratégie d’éditeurs. un roman d’Anna Langfus sur le génocide juif, doit son couronnement en 1962 aux appuis de Gaston Gallimard parmi des jurés qu’il édite. Longtemps décrié, l’attelage Gallimard-GrassetSeuil nommé « Galligrasseuil », un motvalise dont la paternité est disputée (Bernard Frank ou l’éditeur Pierre Belfond?), a depuis perdu de sa vélocité. L’aréopage des jurés, lui, a su se régénérer sur la durée.
1903-2023, UNE LONGÉVITÉ HONORÉE
Oct 26, 2023
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