Quel est votre premier souvenir lié à l’automobile ?
Quand j’étais môme, mon père faisait le même métier que moi pour les camions Volvo. Ça ne s’appelait pas « pilote d’essai », mais « démonstrateur ». Il faisait aussi des courses de camion et je le suivais sur les épreuves. Ça a été le phénomène déclencheur. Je me souviens qu’un été, je devais avoir 14 ou 15 ans, nous avons fait du kart de location sur une piste en Italie. C’était vraiment un bon moment. Il a vu que j’avais beaucoup apprécié et, au retour des vacances, il y avait un kart dans le garage, ainsi que des pièces détachées, des pneus, des outils… C’est comme ça que j’ai commencé à courir. J’ai fait de bons résultats tout de suite. A l’époque, mon père était très ami avec le père d’Emmanuel Collard. Avec Manu, on s’entendait comme deux frères et je roulais souvent avec lui.
Comment cette passion s’est-elle transformée en activité professionnelle ?
Ça a été un concours de circonstances assez incroyable. Sur une perm’ du service national, j’étais aller voir une course de Karting à Angerville. J’étais placé en bout de ligne et là, un môme s’accroche, part en tonneau et vient s’exploser sur le grillage, juste devant moi. Avec d’autres spectateurs, nous l’aidons et son père arrive, catastrophé : C’était André Piguet. De fil en