C’est un exode qui encombre l’Arménie et qui interroge sur l’époque. Une tragédie annoncée qui s’est déroulée à huis clos. Plus de 100 000 habitants du Haut-Karabakh ont fui leur enclave montagneuse, après l’attaque d’envergure de l’Azerbaïdjan. La dictature menée par Ilham Aliev ne recule devant rien pour mettre la main sur la contrée, pourtant à population arménienne depuis plus de deux mille ans. Le monde occidental, lui, ferme les yeux. Nulle réplique des capitales européennes, nulle sanction. Le dictateur de Bakou a pris ces silences pour un blanc-seing. Et a envoyé sa soldatesque à l’assaut du bastion arménien.
La guerre éclair était pourtant prévisible. Telle une fusée à deux étages, le potentat azerbaïdjanais a savamment planifié la mainmise sur