Dans le Caucase, la marche des empires a repris
« C’est notre Hiroshima! » se lamente l’un des anciens habitants d’Agdam, au pied des montagnes du Caucase du Sud, à 30 kilomètres de Stepanakert, l’ancienne capitale du district du Haut-Karabakh. A voir le paysage de ruines autour de lui, on peine à croire que cette ville fut autrefois peuplée de quelque 30 000 personnes. Elle a été pilonnée par les forces arméniennes pendant trois mois en 1993 et la quasi-totalité de ses bâtiments a été rasée. A l’exception de la mosquée, peut-être parce que ses minarets étaient d’excellents postes d’observation. Car à la destruction s’est ajouté le démantèlement des bâtiments, dont les pierres ont été utilisées ailleurs. Plutôt qu’au Japon de 1945, on pense à l’est de la France quelques années après la Première Guerre mondiale. En ce début de printemps, les coquelicots qui fleurissent tout au long de la ligne
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