Comment êtes-vous venu à la photographie ? Quand est arrivé le noir et blanc dans votre pratique ?
La photographie est arrivée par hasard dans ma vie. Il y a environ douze ans, je me suis retrouvé sans emploi. Pour combler mes journées, un ami m’a conseillé d’acquérir un appareil. À l’époque, je n’avais jamais touché de près ou de loin à la photographie. Mes connaissances s’arrêtaient à Robert Doisneau, un peu comme tout le monde. Alors j’ai acheté un appareil numérique et j’ai commencé à prendre des graffitis en photo. Quelque temps après, je me suis rendu à l’exposition de Willy Ronis à Bram, à côté de Toulouse. Son travail m’était inconnu et je suis ressorti bouleversé. J’ai immédiatement été frappé par une forme d’évidence. Le lendemain, j’étais dans les rues de Toulouse à tenter d’immortaliser des scènes de rue. Le noir et blanc est arrivé à ce moment-là et ne m’a jamais quitté.