LA BONNE AFFAIRE DU MOMENT
Après une Visa à la gestation difficile, l’arrivée de Peugeot aux commandes avait sérieusement bousculé sa conception, il était temps pour Citroën de proposer une citadine moderne, capable de rivaliser avec les Peugeot 205 et Renault Super 5, superstars d’alors. Bien aidée par une aérodynamique soignée et un poids réduit, l’AX va rapidement se distinguer par ses performances avantageuses et ses consommations très basses. De quoi mettre en avant les qualités des nouveaux moteurs TU qu’elle a l’honneur d’inaugurer. D’emblée, les aptitudes routières de l’auto sont saluées par la presse et le public. Mais tous déplorent la légèreté de la finition, souvent qualifiée d’indigente. La marque corrige le tir en 1991, mais c’est trop tard : la Renault Clio arrive, et l’AX n’est jamais parvenue à doubler ses rivales historiques, pourtant plus âgées, au palmarès des ventes. Elle va traverser les années 90 dans la peau d’un outsider derrière ses rivales françaises, jouant les prolongations en entrée de gamme à la naissance de sa remplaçante la Saxo en 1996. Si l’histoire s’arrête en 1998 sur notre marché, une étonnante cousine malaisienne, la Proton Tiara, prolongera la lignée jusqu’en 1999.