Dans la Manche, la Lozère, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur… Ils seraient actuellement une petite dizaine à sillonner les routes de France. Personnel soignant à bord, les bus médicaux ont une vocation simple : faire venir le soin aux patients qui en sont trop éloignés.
Un rendez-vous dans la journée
Souvent cité en exemple, le Médicobus de l’Orne incarne parfaitement ces cabinets itinérants que les pouvoirs publics souhaitent développer. Créé en 2020, il assure aujourd’hui plus d’une cinquantaine de consultations par jour dans différentes communes rurales de l’Orne-Est. Dans ce désert médical, la demande de soins a explosé : [affection de longue durée, NDLR] rappelle le Dr Jean-Michel Gal, médecin généraliste. Face à ce constat, il crée une association pour donner un statut à son cabinet itinérant, demande à l’Agence régionale de santé (ARS) l’ouverture d’un centre de médecine salariée, loue un véhicule adapté et met en place les consultations avec une dizaine de médecins salariés ou libéraux, souvent membres de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé). Un rapprochement évident, comme l’explique le Dr Gal : Le dispositif est depuis bien rodé : le calendrier du Médicobus est communiqué en amont aux mairies et aux partenaires, les patients téléphonent au standard pour obtenir rendez-vous le jour de son passage dans leur commune ou bénéficier d’une téléconsultation.