LA DANSEUSE
PAR PATRICK MODIANO. GALLIMARD, 112 P., 16 €.
« UN SOIR DE NOVEMBRE ou de décembre, j’étais venu chercher un enfant nommé Pierre dans un immeuble du nord-ouest de Paris pour le ramener chez lui. » Et encore: « Etais-je bien sûr d’avoir rencontré ce fantôme? Ou bien s’agissait-il d’un rêve que j’avais fait la veille de cette rencontre et que je laissais persister pendant la journée, pour oublier le présent? » Il suffit d’une phrase ou de deux prises au hasard de ce court, étrangement obnubilé par les hordes de touristes à casquette à visière traînant derrière eux leurs valises à roulettes, revient sur le passé, lorsque, il y a une cinquantaine d’années, vaguement parolier, il rencontrait « la danseuse ».