rassemble six articles liés par le souci de réfléchir aux spécificités de l’art moderne, que l’auteur préfère appeler le « ». Nourri par une fine lecture des esthétiques kantiennes et hégéliennes, deux des pères fondateurs de la pensée de l’art, il rappelle que l’art contemporain, caractérisé par son […] a entraîné une double rupture: avec les contraintes normatives, celles liées à l’idée du beau, et avec la distinction traditionnelle entre arts libéraux destinés aux agréments de la vie et arts serviles destinés aux choses utiles. S’est ensuivi, entre autres, un brouillage fécond de la frontière entre ce qui est art et ce qui ne l’est pas. Poussé par sa dynamique propre au-dehors de lui-même, l’art contemporain ne se contente plus de proposer des œuvres à contempler, mais crée des formes nouvelles et concrètes de vie et de sociabilité communes. La force du livre tient à la manière précise d’étayer son propos par des exemples relevant de divers arts. On y trouvera des analyses stimulantes sur la manière dont l’architecture et la musique « » au-delà de leurs frontières et sur celle dont se dialectisent les liens entre art et politique.
