INTERVIEW
Vous êtes resté silencieux cette semaine après l’annonce d’Élisabeth Borne d’autoriser la vente à perte sur le carburant ? Pourquoi ?
Je n’ai pas eu de réaction, pas plus que mes collègues, car nous avons littéralement été sciés par cette annonce. On sait bien qu’à la rentrée, chacun des responsables politiques y va de son annonce pour se valoriser : Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Bruno Le Maire… À cette liste se sont ajoutés Olivia Grégoire et ses cours de cuisine et Madame Borne et les pompistes. Une fois au courant, nous nous sommes évidemment appelés entre concurrents – et néanmoins collègues – pour, chacun de notre côté, convaincre nos interlocuteurs au ministère de l’Industrie, à Bercy et à Matignon, que cette décision était une aberration et qu’il fallait ramasser les brouillons qui circulaient…
Qu’est ce que cela traduit dans la politique du gouvernement ?
C’est non seulement un couac mais c’est incohérent. Dire, d’un côté,