Bien sûr, il y ale PIB. Les prix au mètre carré. La production industrielle et la balance des paiements. Et puis il y a les indicateurs camouflés, a priori anecdotiques, mais qui en disent long sur une nation et sur les lignes de fracture qui la travaillent. Ceux-là, il faut aller les dénicher, dans les bons coins à champignons. Par exemple dans les box-offices du cinéma. On trouve, dans ces austères tableaux pour initiés, une colonne intitulée « coefficient ». Ce quotient mesure, pour chaque film, la proportion entre les entrées « France entière » et celles enregistrées dans les cinémas de la capitale. Sur la dernière année, sa moyenne s’élève à 9,5. « Plus le coefficient est faible, plus le succès du film est avant tout parisien. Plus il est élevé, et plus le film a été prisé hors de la capitale et boudé à Paris », résume Eric Marti, directeur général de Comscore France, l’entreprise qui agrège chaque semaine ces précieux indicateurs.
L’historique de ce coefficient, ses évolutions, ses « records » documentent des années de tectonique culturelle. Va-t-on voir les mêmes films à Paris et en province (1)? Quels sont les genres qui nous distinguent le plus? Comment explique-t-on ces différences? En exclusivité pour, , qui narre l’histoire d’un riche écrivain parisien soigné par une Josiane Balasko haute en couleur et .