Les Bodin’s ou la revanche des «péquenauds»
peine les lumières éteintes, déjà l’assistance s’amuse. Un premier gag, un suicide raté dans la plus pure tradition des clowns de cirque, et le public s’esclaffe. Au fond de la salle, un couple d’ados s’essaie à deviner la prochaine réplique, avec un certain talent. Ce lundi soir, malgré ces quelques fans, les rangs sont clairsemés pour la projection des . Normal. Nous sommes à Paris et, quatre semaines après sa sortie, le film a été vu par moins de 30 000 spectateurs dans la capitale alors qu’il en a séduit plus de 1,3 million au total dans l’Hexagone. Un phénomène révélateur du gouffre entre deux France, l’une urbaine et grosse consommatrice de culture – et particulièrement de cinéma d’auteur ou de versions originales –, l’autre plus rurale et gourmande de succès grand public. Deux France qui s’ignorent, se
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