orsque l’on évoque Rouen, on pense au bûcher de Jeanne d’Arc, à Flaubert et Corneille, à la Grande Armada qui réunit les plus majestueux voiliers du monde, aux impressionnistes qui immortalisèrent ses innombrables maisons à colombages et ses églises. La ville aux cent clochers compte le plus d’édifices classés par habitant en France. Tous les styles et siècle par un apothicaire rouennais, était un remède à la mélancolie et aux maux de gorge ou encore la larme de Jeanne d’Arc, un chocolat doté d’une amande en son cœur, imaginé par la maison Auzou. Le meilleur ouvrier de France, Christophe Cressent, lui, a remis au goût du jour l’une des plus anciennes recettes de gâteau: le mirliton de Rouen, une tartelette garnie d’une crème parfumée à la vanille à la fleur d’ oranger ou aux pommes. C’ est aussi aux boulangers formés à l’Institut national de la boulangerie-pâtisserie, premier organisme du secteur en France que l’on doit l’invention de la baguette de tradition. Fort de ces spécialités normandes, Rouen est la première ville à avoir été choisie il y a deux ans pour intégrer le réseau Unesco « Ville créative dans le domaine de la gastronomie ». Et la seule en France distinguée parmi 49 dans le monde. « », se félicite Sileymane Sow, adjoint au maire en charge du Commerce et de l’Attractivité, pas peu fier d’avoir damé le pion à Lyon. À Rouen, gastronomie rime avec convivialité! En septembre, le Club des Toques réunissant les plus grands chefs de la ville concoctera à nouveau son pique-nique géant à partager sur le parvis de la cathédrale. Suivi un mois plus tard de la Fête du ventre, fréquentée par près de 150 000 visiteurs. Depuis 1930, le temps d’un week-end, plus d’une centaine d’exposants se rassemblent sur la place du Vieux-Marché pour faire découvrir ce patrimoine normand qui ravit les papilles.
