CAEN LA CONQUÉRANTE
étape N°1
EN LETTRES CAPITALES
raconte Laurence du Tilly. Guillaume le Conquérant – peu étudié à l’école, parce qu’il devint roi d’Angleterre? – a marqué Caen de son empreinte. Son union avec sa cousine Mathilde de Flandre ayant été autorisée par le pape Nicolas II, lui et son épouse firent construire l’abbaye aux Hommes et l’abbaye aux Dames, deux chefs-d’œuvre de l’art roman normand du XII siècle. Les rues piétonnes permettent de découvrir les quartiers historiques, riches d’anciens hôtels particuliers en pierre de Caen, qui donne une ligne blonde, élégante et joyeuse. Au-dessus des toitures surgissent les clochers, près d’une vingtaine dans cette capitale de l’art sacré. Historique siècle. Aujourd’hui encore, Caen peut s’enorgueillir de compter le plus grand nombre de librairies par habitant, et, avec dix-sept maisons d’édition, d’être le second dépôt légal imprimeur de France. Ville lettrée – avant le XVII siècle, on la surnommait « l’Athènes normande » –, elle a inspiré de nombreux écrivains, à l’image de Gustave Flaubert, qui situe une partie de l’intrigue de son roman inachevédans le quartier de Vaucelles. L’Académie des sciences, arts et belles-lettres fut créée bien avant celle de Paris. Et c’est à l’abbaye d’Ardenne, bâtie en 1121, que l’on trouve l’IMEC, l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine, lieu de préservation de fonds littéraires. Quelle émotion de descendre dans les réserves pour découvrir les travaux de Patrice Chéreau ou les de Marguerite Duras! témoigne Nathalie Léger, sa directrice. L’architecte Bruno Decaris a conçu de grands meubles-bibliothèques, qui ne s’appuient en aucune manière sur le monument, pour abriter les quelque cent mille ouvrages de l’IMEC. Un rapport unique entre la pierre, le bois et le papier.
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