Mi-juillet, vous affirmiez que nous traversions un été « normal ». Les vignes du Bordelais ont été décimées par le mildiou à cause d’un excès de pluie, les moissons ont été retardées, les fruits dans le Sud ont été brûlés. Est-ce cela un été « normal » pour les agriculteurs ?
La vie de l’agriculture, ce sont des bonnes années, des mauvaises années, des années moyennes. C’est l’histoire de cette activité humaine à ciel ouvert. On m’a fait le grief d’avoir parlé d’été. Je parlais de la météo du moment, pas du climat. En réalité, nous avons eu des températures de près de deux degrés supérieures à la moyenne en France. C’est le résultat implacable du dérèglement climatique. Certains territoires ont été durement touchés par des phénomènes climatiques, mais en moyenne nous avons eu moins de sécheresse que l’année dernière, hormis en Roussillon. Les moissons ont d’ailleurs parfois été retardées par la pluie. À l’arrivée, on constate