Dans vos romans respectifs, vous racontez des régions sauvages qui font partie de votre vie. Qu’est-ce que ces terres représentent pour vous?
Serge Joncour. Le Lot, c’est le pays de ma belle-famille. C’est à six heures de Paris, personne ne sait le placer sur une carte. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir marcher 20 kilomètres sans croiser âme qui vive. Ça me fascine que ce soit encore possible. Mes compagnons de route sont des chevreuils, des sangliers. La nuit, on entend les animaux rôder. J’habite leur territoire, et non l’inverse.