peu avant 21h35, les 3000 spectateurs du théâtre Jean-Deschamps retenaient leur souffle avant l’arrivée du “Zim”. On ne sait jamais à quoi s’attendre avec Dylan à part assister à un moment unique. L’ambiance pré-concert avait été quelque peu tendue par le service de sécurité musclé et intraitable. Il s’installe au piano, son backing band tout autour de lui. Ils s’accordent tel un orchestre classique et “Watching the River Flow” démarre dans un jam, sans introduction ni salutations au public. Le son est à l’image du titre de son dernier album, qu’il est venu défendre sur cette tournée, , mélange de blues brut, métallique et crasseux et de musique irlandaise. Il faudra attendre une trentaine de minutes pour que résonnent les premières notes de When I Paint my Masterpiece”, et un calage du son pour commencer à distinguer plus clairement, non sans nous faire sourire, des paroles inhabituelles tiré de ce fameux album de 2020. On sent que les musiciens sont sur le qui-vive, surveillant chaque mouvement du maître, car Dylan est imprévisible aussi quand il joue. Mais, ce soir, la voix est là! Le poète sans sourire enchaînera dix-sept titres et ne prendra jamais la parole, à part pour balbutier quelques “” et présenter ses musiciens vers 23h10.
BOB DYLAN à Carcassonne: “Un troubadour en cité médiévale”
Aug 23, 2023
2 minutes
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