Avec son fils, cet ex-membre des forces spéciales américaines a organisé l’évasion rocambolesque du dirigeant de Renault-Nissan.
Nous l’avons rencontré aux États-Unis
« Cette opération, je l’ai montée de A à Z, et si c’était à refaire, je la referais »
De notre correspondant aux États-Unis, Olivier O’Mahony
Mike Taylor n’est pas content. « J’ai quand même fait de la prison pour lui. Et mon fils aussi ! » Lui, c’est Carlos Ghosn, qu’il a exfiltré du Japon, le 29 décembre 2019. L’opération a été un succès total : l’ancien P-DG de Renault est arrivé à bon port, chez lui, à Beyrouth. « Tout s’est déroulé comme prévu », insiste Taylor. C’est après que tout s’est compliqué… Furieux, humiliés, les Japonais ont voulu se venger : faute de pouvoir faire revenir celui qui leur avait échappé, ils se sont acharnés sur ceux qui l’avaient fait sortir, en obtenant leur extradition. D’où de volumineux frais d’avocats : « Au total, 3 millions de dollars », détaille Mike Taylor, sur lesquels il précise avoir déjà réglé 842 000 dollars de sa poche alors que Ghosn, lui, a payé « moins de 10 % de la somme totale ». Il reste donc une grosse ardoise, et selon lui les négociations traînent…
Alors, Mike Taylor a décidé de parler. À Paris Match, en exclusivité. Cet homme de 62 ans nous reçoit chez lui, dans sa grande maison