Hanouna, Mélenchon, Faure, tous parient sur la carte « Royal » pour assurer leur succès, chacun dans son domaine. Elle a dit oui à « Baba et intégrera bien l’équipe de (TPMP) sur C8. Aux deux autres, elle n’a pas encore donné sa réponse, en tout cas officiellement. Mais en coulisses, les négociations pour un retour de Ségolène Royal en porte-drapeau d’une alliance de gauche aux ne sera pas difficile à convaincre. Olivier Faure n’a pas à patienter jusqu’au dessert pour obtenir son accord lors d’un déjeuner début juillet. Entre-temps, Royal a confirmé qu’elle rejoignait l’équipe d’Hanouna dans TPMP. Un handicap? Pas du tout, un atout. La garantie d’une tribune médiatique à fort impact, idéale pour allumer des polémiques, travailler sa répartie. Dernier écueil: rallier barons et militants des deux partis à la marque Royal. Chez LFI où Jean-Luc Mélenchon tient ses troupes bride courte, ça devrait passer. Son passage devant les Insoumis lors des journées d’été des « AmFis » fin août ne sera qu’une formalité. Ce sera plus compliqué au PS où l’ex-présidentiable a toujours été méprisée et considérée comme peu crédible. Faure doit faire avec et avancer masqué. Ne pas dévoiler son jeu dès maintenant. Opportunément, les jeunes socialistes ont invité Royal au campus du PS à Blois du 25 au 27 août. Une rencontre autour de son dernier ouvrage (éd. du Rocher). Faure, lui, se contentera d’officialiser la constitution d’une liste du PS aux européennes. Autonome ne signifiant pas, la formule suffisamment ambiguë laissera la porte ouverte à une union PS-LFI, renvoyant la désignation de la tête de liste à plus tard… Le temps de voir si l’effet Hanouna fait exploser Royal dans les sondages. La suite? Du classique. Faure avait déjà fait le coup aux européennes de 2019 avec Christiane Taubira. Envisagée comme tête de liste du PS, sa candidature avait fait « pschitt ». Faure avait fini par aligner le PS derrière la candidature de Raphaël Glucksmann. Si la carte Royal ne convainc pas, Faure n’aurait aucun état d’âme à rejouer placé derrière Glucksmann.
