La Chine impériale atteint son apogée à la fin du XVIIIe siècle, sous le règne de l’empereur Qianlong (1711-1799, r. 1736-1795). L’empire du Milieu, dirigé depuis 1644 par les Qing mandchous, culmine en 1790 à 14,7 millions de km², soit un territoire doublé en un siècle. Non seulement la Chine est l’État le plus peuplé du monde mais le niveau de vie s’y est largement accru grâce à la dynamique des échanges entre provinces. L’abdication volontaire de Qianlong en 1795 marque toutefois la fin de cet âge d’or.
Car l’empire est plus fragile qu’il n’y paraît. Son expansion, trop rapide, oblige les siècle, ces tensions simultanées en périphérie et au cœur de la Chine se combinent en une série de révoltes provinciales à base ethnique, comme celle des Miao (1795-1806) ou du Xinjiang. Éclatent surtout deux rébellions Han, autrement plus déstabilisatrices pour les Qing.