lus les années passent, plus Nick Cave semble décidé à ne pas laisser la routine le confire dans un statut (2022, Canongate) –, les tragédies familiales l’ont poussé dans des zones d’ombre d’où il fallait bien s’extirper. Deux disques sublimes ( et ) l’ont vu proposer des œuvres radicales, terrassantes, et, plus cocassement, il s’est mis à la céramique et à la confection de T-shirts, de vaisselle, de bijoux… Libéré de toute attente, il a imaginé des objets aussi facétieux que délicieux. Jarre pour le lait, pendentifs, livres illustrés pour enfants, services à thé… Il y a quelque chose de magique, d’infiniment touchant aussi, à considérer ces créations comme autant de petits cailloux pour retrouver son chemin vers plus de sérénité, où le chagrin rencontre un peu de consolation.
