LES JALOUX
PAR JAMES LEE BURKE, TRAD. DE L’ANGLAIS
(ÉTATS-UNIS) PAR CHRISTOPHE MERCIER.
RIVAGES, 434 P., 24 €.
A 86 ANS, JAMES LEE BURKE n’a rien perdu de sa force d’évocation. « Le ciel était sombre, crépitant d’électricité, comme si quelqu’un froissait de la cellophane », écrit-il dans les premières lignes d’un chapitre dont on devine qu’il ne sera pas consacré à la description d’un pique-nique. Pour son 39e roman, il délaisse le personnage de Dave Robicheaux, qui occupe la majeure partie de son oeuvre, pour revenir à la, ici un cloaque de corruption et de turpitudes dans lequel Aaron, Valerie et quelques autres tentent de surnager sans y laisser l’essentiel de leur âme.