Emporté par les eaux
Cinq ans après avoir investi la nef du collège des Bernardins, à Paris, Abdelkader Benchamma continue de penser en XXL. Cette fois, invité par la Fondation François-Schneider, il s’est installé dans les 1200 m2 du centre d’art de Wattwiller pour répondre à la thématique de l’eau. à l’aide de magistrales compositions créées in situ. « Géologie des déluges » ne fait pas exception. Que représentent ses fresques, ni figuratives ni abstraites, teintées de brun, d’ocre et de violet, qui semblent immerger le visiteur dans des espaces temporels de plusieurs millions d’années: une cauchemardesque montée des eaux ou des agrégats de sédiments, traces de leur inévitable évaporation?