HABITER L’ESPACE
tel qu’il se définissait lui-même, Guy de Rougemont n’eut de cesse de chercher à insérer, de multiples manières, les formes, lignes et couleurs dans l’environnement. Le fils du général Jean-Louis du Temple dede Villeurbanne, la mosaïque du parvis du musée d’Orsay... Ce qui ne l’empêcha pas d’exposer en France et dans le monde. Entre pop art et minimalisme, Guy de Rougemont, tout à la fois peintre, sculpteur, lithographe ou designer, explora sans fin l’espace, voulut brouiller les frontières entre les disciplines, faire entrer l’art dans le quotidien, le rendre accessible à tous. Une forme de militantisme qui ne l’empêchait pas de rappeler : En 1997, Guy de Rougemont devenait membre de l’Académie des beaux-arts, section peinture. Peu avant sa disparition, il exposa encore à la galerie Anne Clergue à Arles, à la galerie Diane de Polignac à Paris. Dans les 800 m de salles lumineuses du Centre d’art contemporain, ouvert voici trente ans par la maison Bouvet Ladubay au cœur d’anciens locaux XIX des bords de Loire, une sélection d’œuvres de Guy de Rougemont, iconiques ou plus intimes, parcourt sa diversité créatrice, des peintures vinyliques sur toile des débuts aux aquarelles de sa fin de carrière. Au gré de ses Volumes, Cylindres, Colonnes ou mobiliers d’artiste, il tenait à ce terme, de ses sculptures-tables, la sculpture n’étaitelle pas pour lui Et l’on comprend mieux à quel point les jeux prolifiques de ses expressions de traverse n’ont finalement jamais quitté leur maître: la peinture.
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