on empreinte a marqué durablement le XXsiècle. La fresque sur la gare maritime de Cannes ou la piste de danse de l’Hôtel Byblos, à Saint-Tropez, illustrent parfaitement la joie de vivre de ce céramiste qui a réussi à imposer la gaieté dans l’immédiat après-guerre. Ses audaces chromatiques, ses scènes mythologiques inspirées de l’Antiquité grecque, ses figures confie Flavien Gaillard, directeur Europe du département design chez Christie’s, fervent admirateur des œuvres de Roger Capron, plébiscitées par le marché. C’est un de ses enseignants qui repère son talent au lycée et qui l’incite, en 1938, à présenter l’École des Arts Appliqués à l’Art et à l’Industrie de Paris. Il y retrouvera son copain Robert Picault et sympathisera avec Jean Derval. Huit ans plus tard, il s’installe à Vallauris et s’adonne au plaisir d’une production décorative et artistique en rupture avec les arts et traditions populaires de l’époque. La même année, il fonde l’atelier Callis, avec l’ambition de « faire du beau à la portée de tous ». Très vite, ce travailleur acharné crée avec ses deux acolytes, des soupières, des pichets, des plats… audacieux et modernes, qui emportent aussitôt l’adhésion du public. lance Jacotte Capron, sa femme, qui a œuvré toute sa vie dans l’ombre de son mari, comme coloriste. Expressives et joyeuses, les productions de l’atelier participent alors à la renaissance de la céramique, avec d’autres figures majeures, tel Pablo Picasso, à qui il empruntera, entre autres, la technique de la réserve à la paraffine.
