Des Prix Nobel de la paix bien discrets. Dans le centre-ville de Kiev, il faut traverser de petites ruelles, deux barrières vieillissantes en fer forgé et un dédale de courettes pour déboucher sur le siège du Center for Civil Liberties (CCL). Sur deux étages, à l’intérieur d’un petit immeuble désuet, une véritable ruche: les portes claquent, les téléphones sonnent, une vingtaine de volontaires courent dans tous les sens. Depuis le début de l’invasion russe, cette association de défense des droits de l’homme vit une course contre la montre. Une course pour documenter les crimes de guerre commis par l’armée de Vladimir Poutine.
Le Center for Civil Liberties a changé de dimension le 24 février 2022: l’organisme, créé en 2007 pour promouvoir