JARDIN SECRET
BOUQUET GARNI
Son pré carré est aussi infini que les montagnes environnantes, étageant prairies et forêts au sommet. Le paysage déploie aussi de grandes largeurs, puisque son hameau natal, Mittertal, est rattaché au village de Racines, dont le toponyme fait converger trois vallées. », s’extasie Sabrina Rainer. Petite, elle gambadait déjà allègrement dans cette nature puissante et préservée, avec une créativité débridée par un art de vivre tout aussi authentique. De fil en aiguille, au hasard de ses aventures, un stage l’a, dit-elle de sa fleur d’élection. Cueillies sur l’alpage, les roses des Alpes ont également ses faveurs, prêtant notamment leurs branches souples à des formes enroulées. Entre ses vanneries en chanvre et paille sèchent par ailleurs les rebuts de ses bouquets, mis à profit pour ses compositions hivernales, ses tisanes et ses sels végétaux. « Les fleurs me font l’effet d’une thérapie », conclut-elle. Pollinisation des bienfaits!Son pré carré est aussi infini que les montagnes environnantes, étageant prairies et forêts au sommet. Le paysage déploie aussi de grandes largeurs, puisque son hameau natal, Mittertal, est rattaché au village de Racines, dont le toponyme fait converger trois vallées. « Chez nous, dans le Sud-Tyrol, cheminer signifie regarder, s’étonner et se ressourcer », s’extasie Sabrina Rainer. Petite, elle gambadait déjà allègrement dans cette nature puissante et préservée, avec une créativité débridée par un art de vivre tout aussi authentique. « Quand je n’étais pas en train de courir dans les bois ou de cueillir des fleurs, je m’adonnais aux travaux manuels. Lorsque j’étais enfant, j’ai appris à tricoter, coudre et faire du crochet auprès des femmes du coin qui cherchaient de la compagnie, que ce soient ma tante ou la gouvernante du presbytère! » De fil en aiguille, au hasard de ses aventures, un stage l’a menée dans un magasin de fleurs: un terreau idéal pour inventer la vie de ses rêves, hybridée de ses affinités et de ses talents. Une formation en Allemagne plus tard, la maître fleuriste participait à des expositions de Noël à Leipzig, puis transmettait sa passion à l’école d’hiver d’Ultimo dans la spécialité « fleurs sauvages ». Alors que les étals n’échappent pas aux aberrations de la mondialisation, rejoindre le mouvement international Slow Flower a été un pas de plus vers sa conscience globale. Depuis 2020, Sabrina Rainer cultive elle-même les essences de ses bouquets graciles, sans intrants chimiques, dans une cohérence en circuit court au gré des saisons. Colorées de cosmos, bleuets, dahlias comme de fleurs de foin, ses plates-bandes, également aromatiques et potagères, voisinent sa maison familiale, dont profite aussi une tribu d’animaux. Cette construction en bois jouxte la ferme de ses grands-parents et de leurs dix enfants, aujourd’hui magnifique décor pour son art végétal qui fait florès sur le marché, de mai à octobre, et sur commande, tout au long de l’année. Ode à l’éphémère, sa poésie sophistique une vivacité à la belle allure sauvage. « Les pavots me touchent particulièrement, dit-elle de sa fleur d’élection. Comme des ailes de papillon, leurs bourgeons poilus déplient lentement leurs pétales froissés et soyeux, révélant leur intérieur violet et leurs petites capsules jaune-vert. Passé ce moment magique, les gousses bleu-vert font perdurer leur charme. » Cueillies sur l’alpage, les roses des Alpes ont également ses faveurs, prêtant notamment leurs branches souples à des formes enroulées. Entre ses vanneries en chanvre et paille sèchent par ailleurs les rebuts de ses bouquets, mis à profit pour ses compositions hivernales, ses tisanes et ses sels végétaux. , conclut-elle. Pollinisation des bienfaits!
