algré les références dans les décors de riches façades bordelaises et nantaises, ou dans certains noms de rues du centre-ville du Havre et de La Rochelle, l’active participation des ports français à la traite négrière a longtemps été passée sous silence. Pourtant, ces quatre ports de l’Atlantique ont organisé la majeure partie des 3700 expéditions françaises vers les côtes africaines entre la fin du règne de Louis XIV (1638-1715) et la révolte de Saint-Domingue (1791), et transporté vers les colonies antillaises 1,3 million des captifs réduits en esclavage. souligne l’historien Éric Saunier, membre du conseil scientifique pour la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, créée en 2019. Alors que les revendications communautaires émergent dans les années 1990 et qu’un nécessaire travail de mémoire est réclamé, les initiatives visant à restituer le passé négrier des villes portuaires, au départ timides, désormais se multiplient. Nantes qui organise en 1992 la
Les ports de l’Atlantique face à leur passé négrier
Jun 14, 2023
5 minutes
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