LA NOUVELLE DE LA DISPARITION de Tina Turner a choqué le monde du rock, même si, depuis une décennie, la “Reine” donnait peu de nouvelles à ses sujets. Le dernier signe envoyé par Tina, ce fut le livre Autobiographie, publié en 2020 par Harper Collins France. Si le bouquin est aujourd’hui bien classé sur Amazon, sa parution ne fut accompagnée, à l’époque, d’aucun tralala promo, une seule et unique interview réclamée par l’éditeur ayant finalement été rejetée par l’équipe de la star.
Tina vivait en Suisse, épouse d’un nabab du disque nommé Erwin Bach, retirée du rock et de sa folle trajectoire. Était-elle heureuse? On peut se le demander à la lecture de cet ouvrage testamentaire dans lequel elle confie, au final, avoir connu une existence affreuse, terrifiante et une vie de douleurs, déplorant la méchanceté des hommes et la perte de deux fils qu’elle connaissait bien peu.
Déroulons le film, même si, prévoyante, la maison Hollywood avait tout mis en place il y a trente ans, avec le film Tina, dans lequel Angela Bassett s’appliquait avec une touchante bonne volonté et une musculature de culturiste à reconstituer la carrière de la “Lionne”.
Comme toute artiste qui se respecte, Tina Turner, élevée au Gospel, aura connu plusieurs incarnations. La première dès 1957. Une nuit, à Saint-Louis, Missouri, une fille de métayer, gamine mineure, née à Nutbush, Tennessee, nommée Anna Mae Bullock, tente d’attirer l’attention du grand Ike Turner, patron de la revue rhythm and blues, The Kings of Rhythm. Ike Turner est un sacré pistolet… Pour l’anecdote, il a joué dès 1951 sur ce que beaucoup
