a voix est brisée, les joues creusées, les yeux, pleins de larmes. Ce vendredi 16 juin, alors qu’un soleil de plomb inonde l’Île-de-France, Adélaïde Esquivillon est glacée. Dans sa maison de la ville de Meaux, elle vient d’apprendre la mort de sa sœur, Karine. Au terme de quarante-huit heures de garde à vue, le principal suspect, Michel Pialle, a finalement avoué aux gendarmes avoir tué son épouse avec une carabine 22 long rifle. Un tir accidentel pendant qu’il nettoyait son arme, affirme le brocanteur de 51 ans présumé innocent, mais dont les explications n’ont pas convaincu les enquêteurs. Pendant presque trois mois, le père de famille a menti aux gendarmes, aux médias, à ses propres enfants, assurant que Karine avait volontairement quitté le domicile conjugal le 27 mars, à Maché, en Vendée, multipliant les messages sur les réseaux sociaux pour supplier son épouse de donner signe de vie afin de rassurer leurs enfants. Pendant cette période, Michel Pialle s’est montré retors, répondant avec une grande volubilité aux interviews, à la manière d’un Jonathann Daval, simulant l’inquiétude et la sidération, soupçonné d’avoir envoyé des SMS à ses enfants en se faisant passer pour leur mère, afin de valider la thèse de la disparition volontaire. Après mille dénégations, Michel Pialle a fini par craquer quand les gendarmes l’ont mis face aux trop nombreuses incohérences de ses déclarations. Lors de leur dernière perquisition au domicile familial, les gendarmes ont ainsi retrouvé le livret de famille, alors qu’il avait précédemment indiqué que sa femme l’avait emporté avec elle. En outre, le téléphone de Karine Esquivillon
KARINE ESQUIVILLON UNE VIE DE DOULEUR
Jun 22, 2023
9 minutes
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