Envoyée spécialeQuestembert (Morbihan)
C’était la veille de Noël. Quand Émilie Le Ray a ouvert le mail pour lire le texte consacré à sa mère, Gisèle, c’était comme déballer Elle l’a lu, elle a pleuré, l’a relu. Émilie a reconnu, dans ces deux pages ciselées, la jovialité et la gaieté de celle qui est morte à 54 ans, un dimanche de février 2017, tuée à bout portant par son père à Pleucadec (Morbihan). Gisèle Robino et son large sourire sur les photos. Enfant gardant les vaches dans la ferme de ses parents. Mère posant à sa fenêtre devant ses géraniums ou rockeuse rigolarde avec une guitare-piano en bandoulière. Grand-mère rayonnante enserrant son fils, sa fille et ses deux petits-enfants. explique la comédienne Odile Vuillemin, rédactrice de ce portrait d’une a pris la plume, comme 125 personnalités féminines de la littérature, du cinéma, de la politique ou du milieu associatif, pour redonner chair et vie à 125 victimes de féminicide, dans un ouvrage conçu par Sarah Barukh qui sort mercredi*.