Vous avez travaillé en tant que maquilleuse avec les plus grands photographes de mode. Quelle place occupe chez vous la pratique photographique ?
Une très grande place. Par mon métier, je ne pouvais assouvir quotidiennement ce rêve de pratique. Mais la vision d’une photo imaginaire, dans un visage, une lumière, se produit très souvent, et je prends des photos dès que j’en ai la possibilité. Adolescente, j’avais un petit boîtier Kodak et je partais à vélo dans la Camargue, où la lumière est splendide. Je faisais des photos de la nature, je me cherchais. J’ai toujours beaucoup regardé. Et effectivement, travailler comme maquilleuse avec de grands photographes tels que Dominique Issermann, Jacques Olivar, Ellen von Unwerth, Richard Avedon, Peter Lindberg,